SOUTERRAINS & VESTIGES (b-version)

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      Le samedi 5 septembre 2009
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    • Parmi la passion qui anime les amateurs de cavités anthopiques, des "spécialisations" apparaissent spontanément. Certains restent généralistes, d'autres se tournent vers les carrières souterraines, vers les aqueducs , vers les mines, les souterrains-refuge... Enfin, d'autres encore se tournent vers d'autres cavités, moins connues.

      Le hasard de mes prospections m'a conduit un jour dans une profonde forêt aux lieux-dits étranges : La Gruerie, les Courtes Chausses, les Maurissons, Bagatelle... En ces lieux isolés, figés dans le temps, des plaies apparaissent soudainement au détour de sentiers à peine tracés, profondes coupures non encore cicatrisées, traversant cet antique territoire sylvestre, cratères aux circonférences impressionnantes. L'atmosphère y est lourde et les brumes matinales en ce mois de novembre accentuent encore l'impression de méphitiques émanations s'échappant du sol. Un portail en fer forgé, aux lourds ventaux entrouverts, semble inviter le voyageur à entrer dans le néant. De sombres ouvertures parsèment ça et là cette terre torturée pour entraîner l'imprudent au plus profond de ses entrailles. Attiré par ces ténèbres, je choisis une ouverture bétonnée plongeant dans le sol. Je descends difficilement une pente raide, sans marche aucune, le long d'un couloir ancien creusé de main d'homme et consolidé par une chape de béton ruisselant d'humidité. Les mousses y poussent vigoureusement, puisant leur vitalité dans on ne sait quel substance. La descente y est difficile et dangereuse. Vingt mètres plus bas, le couloir et le béton disparaissent pour s'ouvrir sur une vaste salle, que mon pauvre éclairage a bien du mal à illuminer. Salle unique, étrange. Que de mal pour creuser dans ce sous-sol de mauvaise qualité ces couloirs et cet abri à une telle profondeur. Un escalier remonte à l'autre bout de l'abri. Remonte ? Remontait, devrais-je dire, car un effondrement s'est produit dès les premières marches.
      Quel drame a pu imprégner cette terre pour qu'elle ait gardé de telles cicatrices ? Et quel désespoir a pu obliger des hommes à creuser profond, de plus en plus profond, comme pour échapper à un destin implacable ?
      De retour chez moi, je n'avais qu'une hâte : confirmer la cause originelle de tous ces vestiges et surtout approfondir ces recherches. Car la cause première paraît simple : la guerre ! La terrible guerre survenue au début du XXème siècle lors de l'affrontement de tant d'hommes de toutes nationalités sur notre sol. La première recherche fut vaine, ou presque : en effet, les ouvrages consacrés à la Der des Der sont tous ou presque tournés vers Verdun, le Chemin des Dames, et, plus rarement sur les Flandres et l'Artois. Le reste du front français reste presque inconnu, comme si rien ne s'était passé. Il faut alors puiser dans les archives, étudier d'anciens ouvrages, scruter les anciennes cartes d'état major utilisées par les officiers, et montrant précisément le front, les tranchées et tous les ouvrages connus (s'ils ne sont pas secrets !) à l'époque d'impression de la carte.
      Année après année, prospection après prospection, exploration après exploration, de nouvelles questions se posaient : pourquoi ces ouvrages ont été construits ? A l'aide de quelles techniques ? Par qui ? Y avait il des corps spécialisés ? Quels ont été les buts de ces souterrains ?

      Une importante série d'articles tentera de répondre à ces nombreuses questions, en en posant d'autres, et vous fera visiter ce monde méconnu sur tous les fronts français : Flandres, Artois, Picardie, Champagne, Lorraine, Vosges et enfin Alsace :
      - les entonnoirs de mines, tels : Y sap, Lochnagar Crater, Lachalade, La Haute Chevauchée, Perthes, Lintrey, Flirey, Berry au Bac, les Eparges, Vauquois...
      - la guerre de mine en Champagne, Argonne, Lorraine, Vosges, Alsace,...
      - les tunnels de Vimy, Monacu, Dreslincourt (encore muni de ses rails), du Bois des Dames, Cornillet, Vauquois, Vauclair, de Loos, d'Argonne, des Corbeaux, du Kronprinz ...
      - les abris souterrains sur certains hauts-lieux tels Le Violu, Fort Régnault, la Chapelotte, la Cude...
      - les travaux 17 et leur équivalent allemand,
      - les souterrains de forts Serré de Rivière,
      - les carrières reconverties en ambulance et en cantonnement (Les Chauffours, Carrière du Premier Zouave, de l'Hôpital, les Cinq Piliers, Hölhe 4, Rouge Maison, l'Eléphant, le Gué Brûlé, Caverne du Dragon et bien d'autres),
      - les abris-caverne et abris-caverne poudrière,
      - les ouvrages détruits ou comblés, comme le terrier du Kronprinz, et tant d'autres encore…

      Ce site est le fruit d'un travail collaboratif entre passionnés. La rédaction est ouverte sur simple demande à toute personne souhaitant partager les fruits de ses recherches et de ses trouvailles "sur le terrain"...

      Pour participer : souterrains.vestiges[ at ]gmail.com